N° 61 - Avril 2012
ISSN : 2426-0096
Peintre renommé en son temps, Giovanni Battista Cima da Conegliano (v. 1459-1517) compte aujourd’hui parmi les artistes méconnus bien qu’immensément talentueux. L’exposition du musée du Luxembourg, à Paris, entend lui faire retrouver sa place au panthéon des artistes vénitiens majeurs de la Renaissance, en montrant la richesse de son invention et de sa technique et en rappelant l’influence qu’il eut sur l’art de ses pairs vénitiens ou européens.
Lorsque Cima da Conegliano arrive à Venise, entre 1487 et 1489, la ville est à son apogée. Au tournant du XVIe siècle pourtant, elle vacille sous les coups de conflits perdus ou interminables. Sous l’égide du doge Andrea Gritti, la Sérénissime parvient à se relever et à se renouveler, les arts participant activement de cette nouvelle ère. Au talent des Bellini, Vivarini ou Carpaccio, contemporains de Cima, succède une génération de peintres aussi géniaux que Giorgione et Titien.
Auteur : Carole Philippon
Magazine : L'Estampille/L'Objet d'Art hors-série n° 61 Page : 8-15
Date : 10/04/2012